Le Bastao
Le paquet fraîcheur de la forêt vierge
Les Indiens de Maués font depuis des siècles le commerce du guarana, d'où l'importance de son conservation. Les graines de guarana décortiquées et concassées sont mélangées avec un peu d'eau après la torréfaction pour obtenir une pâte épaisse avec laquelle on forme des rouleaux d'env. 500 g. Ces derniers sont fumés durant plusieurs jours au-dessus d'un feu de bois spécial. La fumée enveloppe la pâte de guarana durcie et protège ainsi la caféine du soleil.
Pirarucú
Le poisson aux os poreux
Les Indios utilisent un os de poisson comme râpe naturelle pour râper leur ration quotidienne de guarana du bastao. Cet os, recouvert de toutes petites dents, ressemble à une langue et c'est ainsi qu'on le nomme le plus souvent, bien qu'il n'ait en réalité rien en commun avec la langue du poisson.
Figuras
Les figurines de culte en guarana
En plus du bastao, on fabrique également des figurines de culte avec la pâte de guarana. Ce sont souvent des reproductions de fruits de guarana ou d'indigènes en train de les transporter.
Mais souvent on façonne également des animaux tels que le puma, la tortue ou le poisson pirarucu, dont l'os sert à râper le bastao. Ces figurines sont des 'uvres d'art très détaillées fabriquées avec beaucoup de passion.
Comme lors de la fabrication du bastao, on ajoute de l'eau à la poudre de guarana pour obtenir une pâte. C'est avec cette pâte de guarana que l'on forme les figurines. Ensuite, on sèche la masse qui devient alors dure comme la pierre.
Les artistes utilisent des petits bâtonnets en bois ou des pailles pour renforcer les membres très fins. On peut comparer ces figurines à celles que nos grand-mères fabriquaient en pâte à sel. De nos jours, il n'existe plus que quelques artistes qui maîtrisent cet art.
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Sateré-Mawé
Les Sateré-Mawé vivent dans l'Etat d'Amazonie et à Parà. Leur population s'élève à env. 7000 personnes et ils occupent 14 villages. Ils se nourrissent de la pêche (pirarucu), cultivent le manioc, les patates douces et les courges. Ils sont également des chasseurs et des cueilleurs très expérimentés. La culture, la transformation et la commercialisation du guarana est l'activité principale des Sateré-Mawé (et non des Guarani comme on le nomme souvent par erreur).
Festa do Guaraná
Une fois par année, durant la récolte en novembre, a lieu à Maurés la Festo do Guarana à l'occasion de laquelle toute la population se retrouve pour faire la fête durant plusieurs jours. La plus belle "Princesse"est élue Reine de la guarana.
La vie au bord du fleuve
La vie au bord et avec le fleuve est familière à tous les habitants de la région amazonienne. Le système fluvial avec ses milliers d'affluents forme un labyrinthe de canaux dans lequel les personnes qui ne connaissent pas les lieux se perdent invariablement.
La pêche
La pirarucu est une source très importante de protéines pour les indiens d'Amazonie. Il peut mesurer jusqu'à 2,5m.
Les légendes
Il y a plusieurs légendes autour de la guarana. En voici une (Sprecher von Bernegg 1934):
Il y a longtemps grandit un merveilleux jeune homme dans une tribu indienne. Il répandait de la joie et de la satisfaction partout où il se trouvait, une véritable bénédiction pour la tribu. Les malades étaient guéris, les querelles réglées et les attaques des ennemis déjouées. C'est alors que le mauvais esprit Jurupari devint jaloux ; il se transforma en serpent et empoisonna le jeune homme lorsque celui-ci cueillit des fruits dans la forêt. La peine du peuple fut immense mais leurs lamentations furent interrompues par un éclair. La déesse Tupa descendit du ciel, consola la mère et lui ordonna d'enterrer les beaux yeux de son fils car, dit-elle, grâce à eux une plante sainte allait pousser avec laquelle on pourrait nourrir les indiens et apaiser leurs douleurs et leurs souffrances. La mère s'exécuta et c'est ainsi que poussa la plante de guarana.
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